La nouvelle ministre de la Culture Roselyne Bachelot est « entièrement mobilisée » pour trouver des solutions à la profonde crise dans laquelle la culture est plongée en raison l’épidémie de Covid-19, a-t-elle souligné vendredi 10 juillet à Strasbourg.
Pour son premier déplacement en région, Roselyne Bachelot a choisi la capitale alsacienne, comme son prédécesseur Franck Riester l’avait fait. Accompagnée notamment de Jack Lang, elle a visité la cathédrale avec la nouvelle maire écologiste Jeanne Barseghian, avant d’assister dans un collège à un rendez-vous de « La traversée de l’été », une opération menée par le Théâtre national de Strasbourg (TNS) et son directeur Stanislas Nordey.
« La culture subit un désastre inimaginable sur le plan économique, et sur le plan artistique », a rappelé la ministre, en poste depuis lundi.
« Un secteur comme le spectacle vivant, c’est moins 72% de chiffre d’affaires, c’est un drame épouvantable. On ne s’en est pas encore rendu compte parce qu’on est sous l’anesthésie de ce qui a été mobilisé par le gouvernement, mais ça ne peut pas durer. »
Roselyne Bachelot a souligné que outre les 5 milliards d’euros d’aides déjà apportées, « dans la loi de finances rectificative 1,6 milliard supplémentaires vont être donnés au secteur de la culture ».
« Cette situation d’urgence absolue est celle qui me mobilise au quotidien. Demain il y aura un séminaire gouvernemental, c’est la première chose que je vais mettre en exergue : je pense qu’il y a des marges de manoeuvre si chacun est raisonnable », a-t-elle encore estimé.
Interrogée pour savoir si sa notoriété et son poids politique pourraient l’aider dans ses nouvelles fonctions, Roselyne Bachelot a rendu hommage à ses prédécesseurs. Puis elle a ajouté : « J’espère que l’amour que je porte aux artistes, à la culture, la connaissance que j’ai des rouages les plus intimes de l’Etat en y ayant exercé les plus hautes fonctions à des postes différents, servira à sortir les dossiers et à gagner des arbitrages. C’est en tout cas ce que je m’emploie à faire ».
De son côté, Stanislas Nordey s’est réjoui de cette nomination de Roselyne Bachelot à la Culture : « Ce qui est bien, c’est que c’est quelqu’un qui va avoir du poids à Bercy, et ça pour nous, c’est le plus important, d’avoir un ministre de la Culture qui défend ses budgets », a-t-il souligné.