Le président conservateur polonais Andrzej Duda est arrivé en tête du second tour de l’élection présidentielle de dimanche, selon des résultats officiels quasi-complets diffusés lundi.
Il devance légèrement le maire libéral pro-européen de Varsovie Rafal Trzaskowski avec 51,2 % des votes, après le dépouillement de 99,7 % des bulletins, a précisé la commission électorale.
Le président Duda représente le parti conservateur nationaliste Droit et Justice (PiS, au pouvoir), que ses détracteurs accusent de faire reculer les libertés démocratiques acquises il y a trois décennies à la chute du communisme.
Mais M. Duda, qui a promis de défendre les aides sociales populaires mises en place par le PiS, a bénéficié du soutien ferme d’agriculteurs, ouvriers, chômeurs et retraités, alors que M. Trzaskowski a tenté de réunir un électorat bien plus disparate.
Le président sortant a fait une campagne polarisante, attaquant notamment les droits des personnes LGBT et rejetant l’idée d’indemnisations pour les biens juifs spoliés par les nazis et sous le régime communiste.
« Je ne signerai jamais une loi qui privilégie un groupe ethnique aux dépens des autres. Les dommages devraient être indemnisés par celui qui a déclenché la guerre », avait-il estimé jeudi lors d’une interview à la télévision nationale, selon Bloomberg News.
A la sortie d’un bureau de vote, Wojciech, un ouvrier du bâtiment de 59 ans, a dit avoir voté Duda en raison de ses liens étroits avec le président américain Donald Trump, « ce qui veut dire que nous pouvons compter sur les Etats-Unis pour nous défendre ».