Corse : des hommes du FLNC revendiquent des « tirs » contre une gendarmerie

Quatre hommes cagoulés, vêtus de noir et armés se réclamant du Front de libération nationale corse (FLNC) ont revendiqué hier des « tirs contre la gendarmerie de Montesoro » à Bastia (Haute-Corse), où un « impact » de balle a été constaté.

 

Après être sorti du maquis derrière le couvent de Saint Antoine de Casabianca (Haute-Corse), où se tenait un rassemblement « patriotique » corse, en milieu d’après-midi, un des membres de ce groupe armé a lu un texte en langue corse revendiquant « des tirs contre la gendarmerie de Montesoro à Bastia dans la nuit de lundi à mardi ».

Un impact de balle a été découvert cette nuit dans la fenêtre d’un bureau de l’état major, au dernier étage de la caserne, impact qui pourrait dater de la nuit du 13 au 14 juillet où des gendarmes avaient entendu « quelque chose », a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête.

Une équipe de techniciens en identification criminelle de la gendarmerie a été envoyée sur place. Par ailleurs, une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherche de la gendarmerie, a précisé cette source.

Le parquet national anti-terroriste a également été saisi, a déclaré à l’AFP mercredi la procureure de la République de Bastia Caroline Tharot, ajoutant qu’elle ne souhaitait « faire aucune autre déclaration ».

Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, les images montrent les quatre hommes du FLNC terminant leur intervention par une salve de coups de feu tirés en l’air après avoir demandé au « gouvernement français » de « mettre en œuvre un vrai processus de reconnaissance du peuple corse et de décolonisation ».

Après quatre décennies marquées par plus de 4 500 attentats revendiqués, la branche principale du FLNC avait pris la « décision historique » de déposer les armes en 2014, mais depuis d’autres branches de l’organisation corse ont revendiqué des actions violentes.

En octobre 2019, un petit groupe d’hommes encagoulés et vêtus de noir avait notamment annoncé la « reconstitution » du FLNC, lors d’une conférence de presse clandestine.