Le Liban espère obtenir des investissements de la Chine face à l’aggravation de la crise économique alors que les pays arabes riches en pétrole ne lui ont toujours pas fourni d’assistance, a rapporté mercredi l’agence AP.
Cependant, l’aide de Pékin risque de provoquer l’ire des États-Unis, ce qui signifie qu’une telle décision pourrait se faire au détriment des relations libano-américaines.
Nation de 5 millions d’habitants sur un carrefour stratégique méditerranéen entre l’Asie et l’Europe, le Liban est depuis longtemps le théâtre de rivalités entre l’Iran et l’Arabie saoudite.
Le Liban est devenu un foyer d’escalade des tensions entre la Chine et l’Occident.
Ces derniers mois, la livre libanaise a perdu environ 80% de sa valeur par rapport au dollar, les prix ont grimpé de façon incontrôlable et une grande partie de sa classe moyenne est plongée dans la pauvreté.
Les pourparlers avec le Fonds monétaire international pour un plan de sauvetage ont échoué, et les donateurs internationaux ont refusé de débloquer 11 milliards de dollars en 2018, dans l’attente de réformes économiques majeures et de mesures anti-corruption.
Le Liban vit la pire crise économique de son histoire, marquée par une dépréciation inédite de sa monnaie, une explosion de l’inflation et des restrictions bancaires draconiennes sur les retraits et les transferts à l’étranger.
Près de la moitié de la population libanaise vit dans la pauvreté et 35% de la population active est au chômage.