Les pompiers sont désormais régulièrement la cible d’agressions. Mais la dernière en date, survenue mardi 14 juillet 2020 à Étampes, dans l’Essonne, est particulièrement violente.
Un soldat du feu a été blessé par balle en pleine intervention, révèlent les journalistes de BFM TV, mercredi, le 15 juillet. La brigade de la victime avait été appelée aux alentours de 23 h 30 pour un incendie de véhicule dans le quartier de Guinette. C’est au moment où les pompiers tentaient de circonscrire le feu que l’un d’eux a été visé par un tir.
D’après les premiers éléments de l’enquête, le ou les auteurs des faits auraient utilisé une carabine de petit calibre. Blessée à la jambe, la victime a été hospitalisée. Aucune interpellation n’a encore eu lieu dans le cadre de cette affaire, prise en charge par la sûreté départementale de l’Essonne.
Les agressions contre les sapeurs-pompiers, qui alimentent le mécontentement de la profession depuis plusieurs années, ont augmenté de 21 % en 2018, selon la dernière étude à ce sujet rendue publique en décembre 2019. 3 411 sapeurs-pompiers ont déclaré avoir été victimes d’une agression contre 2 813 en 2017, expose une note de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). En moyenne, cela représente sept pompiers agressés pour 10 000 interventions ; un chiffre en hausse exponentielle par rapport à 2016 (5 pour 10 000) et 2017 (6 pour 10 000), constate l’ONDRP.
L’Observatoire fait valoir que la hausse a été continue depuis dix ans : en 2008, seuls 899 soldats du feu avaient déclaré une agression. « L’augmentation du nombre de déclarations d’agressions peut être due à une augmentation des actes de violence, à une meilleure remontée des informations, à un abaissement du seuil d’acceptabilité des violences ou à une sensibilisation des autorités hiérarchiques sur la nécessité de mieux déclarer les faits », explique l’ONDRP.