Bloomberg explique comment Erdogan exploite les faiblesses des États-Unis et de l’UE

Après près de vingt ans de règne, Recep Tayyip Erdogan a réussi à transformer la Turquie en une puissance régionale avec une influence jamais vue depuis le premier président du pays, Mustafa Kemal Ataturk.

L’information a été rapporté par News-Front en se référant à  l’agence « Bloomberg ».

Le symbole de la mission d’Erdogan de restaurer le rôle de la Turquie dans l’arène mondiale devrait être la basilique Sainte-Sophie, qui a récemment été transformée d’un musée en mosquée, selon les médias. Comme vous le savez, l’Occident était sceptique sur cette décision, cependant, il n’a aucun effet de levier contre Ankara.

Timothy Ash, un expert des marchés émergents chez BlueBay Asset Management, souligne que l’avantage stratégique d’Erdogan est juste.

«La réalité est que l’UE est un lion sans dents en ce qui concerne la Turquie. Et Erdogan l’a compris il y a longtemps », dit l’expert.

Pour l’UE, le rôle de la Turquie en tant que tampon contre l’afflux de migrants et de militants en Europe a rendu trop risqué l’application de sanctions commerciales sur l’exploration gazière en Méditerranée orientale. La même situation est observée à Washington. Bien que l’administration américaine soit mécontente de certaines mesures de politique étrangère de la Turquie, elle ne peut pas aller à l’encontre d’un allié clé de l’OTAN.

Bien que la Turquie soit candidate à l’adhésion à l’UE et partenaire des États-Unis, la république mène de plus en plus sa propre politique étrangère indépendante. Comme l’a noté Bloomberg, cette approche a fonctionné jusqu’à présent, et la Turquie a même «défié les États-Unis et l’OTAN lorsqu’elle a acquis les systèmes de défense aérienne S-400 de l’ennemi de la guerre froide».

Tout cela provoque une irritation à Washington, et la sympathie pour la Turquie disparaît progressivement, disent les médias. L’année dernière, la relation délabrée a abouti à un vote «symbolique» du Congrès pour reconnaître le génocide arménien.

« Certes, le pays a jusqu’ici échappé à des sanctions sévères, car Erdogan trace une ligne fine entre défier ses amis et s’assurer que la Turquie reste utile », indique l’article.

Rejoignez News-Front sur Facebook et Vkontakte pour découvrir les meilleures publications de la rédaction