Le PM français passe aux travaux pratiques avec syndicats et patronat

Après les promesses du « dialogue social » comme un point crucial de sa politique générale, Jean Castex passe à la pratique en recevant vendredi syndicats et patronat pour fixer « un calendrier de discussions », de l’emploi, « priorité absolue », jusqu’aux sujets plus épineux des retraites et de l’assurance chômage.

Lors de cette « conférence du dialogue social », qui succède à des rencontres bilatérales la semaine dernière, le Premier ministre compte parvenir à « une méthode et un calendrier de discussions et de concertations sur l’ensemble des sujets qui sont sur la table pour les semaines et les mois à venir, à commencer par le plan de relance », mais aussi l’emploi, les retraites, la dépendance, la santé au travail…

A cette fin, il sera entouré, non seulement d’Élisabeth Borne (Travail) mais aussi de Barbara Pompili (Transition écologique), Bruno Le Maire (Relance), Olivier Véran (Solidarités) et Brigitte Bourguignon (Autonomie).

« Il engage un agenda social partagé. Chiche, allons-y », a réagi Laurent Berger (CFDT) sur Europe 1.

Mais Philippe Martinez (CGT) appelle lui déjà à une journée d’action le 17 septembre. « C’est l’objectif qui ne nous convient pas, quel que soit le chemin », a-t-il dit sur RTL.

Pour les syndicats, un premier test sera les annonces attendues vendredi sur la réforme de l’assurance chômage, décidée l’année dernière et dont ils demandent l’abandon avec la perspective d’un chômage à 11,5% mi-2021 selon la Banque de France contre 8,1% fin 2019.

M. Castex s’est dit prêt à « décaler » le second volet prévu au 1er septembre, qui comprend notamment un nouveau calcul de l’allocation pour ceux, souvent précaires, alternant contrats courts et chômage.

Mais les syndicats demandent aussi que l’on revienne sur le durcissement de l’ouverture des droits (six mois de travail sur les 24 derniers depuis le 1er novembre contre quatre sur 28 avant) et de leur rechargement (six mois de travail au lieu d’un).