La Russie s’est dite prête vendredi à endosser un rôle de médiateur entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui s’affrontent depuis plusieurs jours à la frontière entre ces deux pays du Caucase dans les pires violences depuis 2016.
Le président russe Vladimir Poutine a évoqué vendredi la situation avec son Conseil de sécurité et s’est dit « extrêmement préoccupé par l’escalade actuelle », a indiqué son porte-parole, Dmitri Peskov, cité par l’agence Interfax.
M. Poutine a souligné « le besoin urgent de garantir un cessez-le-feu, ainsi que la disposition (de la Russie) à servir de médiateur », a poursuivi M. Peskov.
La Russie, puissance régionale, est proche à la fois de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan et a déjà servi d’arbitre par le passé lors de précédentes échauffourées entre Erevan et Bakou.
Les combats entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont débuté dimanche à la frontière nord entre ces ex-républiques soviétiques, faisant au moins 17 morts selon le bilan officiel.
Les belligérants, qui s’accusent mutuellement d’avoir lancé les hostilités, ont fait état d’une situation plus calme vendredi après quatre jours d’affrontements.
Le ministère de la Défense azerbaïdjanais a indiqué dans un communiqué que les « zones habitées n’étaient pas bombardées » malgré une « situation qui reste tendue dans l’ensemble ».
Les autorités arméniennes ont rapporté de leur côté des « tirs sporadiques d’armes de différents calibres de la part des forces azerbaïdjanaises » au cours d’une nuit « relativement calme ».
« Actuellement, la situation est calme, il n’y a pas de tirs », a indiqué Artsroun Hovhannisian, un porte-parole du centre de presse gouvernemental arménien.
Les deux pays sont en conflit depuis des décennies autour du Nagorny-Karabakh, une région sécessionniste d’Azerbaïdjan soutenue par l’Arménie et théâtre d’une guerre au début des années 1990 ayant fait 30 000 morts.
Les récents affrontements ont cependant lieu loin de ce territoire, à la frontière nord entre les deux Etats, une escalade rare.