« Il y aura des millions de personnes qui viendront visiter la mosquée Sainte-Sophie, des quatre coins du pays et du monde, pour y prier ou pour la visiter », a affirmé jeudi le ministre turc des Affaires religieuses, Ali Erbas, dans des propos rapportés par TRT.
Cette annonce intervient une semaine après que le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé vendredi l’ouverture de l’ex-basilique Sainte-Sophie à Istanbul aux prières musulmanes.
« Tout comme nous avons préservé jusqu’à ce jour la valeur universelle, l’authenticité et l’intégrité matérielles et immatérielles de Sainte-Sophie, nous continuerons de faire preuve d’une extrême prudence », a déclaré de son côté le ministre de la Culture et du Tourisme, Mehmet Nuri Ersoy, alors qu’un protocole a été signé jeudi pour en assurer la préservation.
« La protection du patrimoine culturel est une nécessité découlant de la sensibilité et de la sincérité dont la Turquie a toujours fait preuve. Tout le monde peut exprimer son opinion », mais « personne n’est supérieur à la décision prise par la justice indépendante et saluée par le peuple turc », a-t-il conclu.
« En décidant de transformer l’ancienne basilique Sainte-Sophie d’Istanbul en mosquée, le président turc, affidé des Frères musulmans, a donné un signal clair au monde entier : l’islam est en marche, rien ne l’arrêtera », a réagi vendredi le journaliste Franz-Olivier Giesbert dans un article publié dans Le Point.