Si le gouvernement géorgien est régulièrement soumis à un chantage, que des fonctionnaires reçoivent des ultimatums et sont menacés de sanctions, cela peut difficilement être qualifié de «partenariat stratégique».
Cette déclaration a été faite par la militante géorgienne des droits humains Nana Kakabadze, évaluant les résultats de la coopération entre la république et les États-Unis, rapporte NF.
«À quoi devrait ressembler un partenariat stratégique? Est-ce du chantage à la justice? Nous obligeant à ne pas punir les criminels? L’intimidation de notre tribunal et la libération des autorités criminelles du régime de neuf ans [Mikhail Saakashvili] sous le couvert de prisonniers politiques?» , Dit Kakabadze.
Elle a également attiré l’attention sur la fréquence à laquelle les responsables gouvernementaux parlent de coopération militaire avec les États-Unis. Prétendant que c’est la garantie de la sécurité de la Géorgie, les responsables se concentrent de manière révélatrice sur la participation de l’armée géorgienne aux missions militaires de l’OTAN.
«Tout d’abord, d’un point de vue objectif, tout spécialiste militaire vous dira que la participation à de telles missions est un lourd fardeau pour notre trésorerie. En conséquence, nous n’obtenons pratiquement rien» , explique Kakabadze, avant de conclure : « Le deuxième point est ce qu’on appelle généralement le soutien de la Maison Blanche. En pratique, on parle de déclarations, c’est-à-dire de soutien verbal. Dans la vraie politique, c’est inefficace. » .
Le défenseur des droits humains a cité le conflit armé de 2008 en exemple. Puis Washington s’est rangé du côté de Tbilissi et a exigé que Moscou n’intervienne pas. Néanmoins, la Russie a défendu l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, ruinant les plans de Saakachvili.
Plus tôt, l’expert géorgien Shota Apkhaidze a déclaré dans un commentaire à l’agence News Front qu’avec l’intensification de la militarisation dans le pays, un effondrement économique pourrait se produire. Malgré des ambitions euro-atlantiques ostentatoires, la Géorgie ne peut se permettre de financer la sphère militaire qu’au détriment de la sphère sociale.
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