Lors de la troisième nuit du sommet européen, le président français Emmanuel Macron a élevé le ton, lundi matin, face aux Pays-Bas et à l’Autriche, pays dits « frugaux », qui sont réticents à adopter le plan de relance européen défendu notamment par la France et l’Allemagne.
Les pays « frugaux » feront-ils un compromis sur la relance européenne ? La bataille s’est intensifiée dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 juillet entre les Pays-Bas et l’Autriche d’un côté, les deux pays les plus réfractaires, et la France et l’Allemagne de l’autre.
Au cours du dîner entre les 27 dirigeants de l’UE, le président français Emmanuel Macron est sorti de ses gonds pour dénoncer la mauvaise volonté des États dits « frugaux » (Pays-Bas, Autriche, Suède, Danemark), auxquels s’est associée la Finlande. Il s’en est notamment pris au Premier ministre néerlandais Mark Rutte et au chancelier autrichien Sebastian Kurz, considérés comme les plus inflexibles après trois jours de négociations stériles.
Il a tancé « leurs incohérences » lors du dîner dimanche soir, selon un membre de la délégation française
Il a fustigé le comportement du chancelier autrichien Sebastian Kurz, lorsque ce dernier a subitement quitté la table pour prendre un appel téléphonique.
Le Français a aussi comparé le positionnement du Néerlandais Mark Rutte a celui de l’ex-Premier ministre britannique David Cameron, qui a souvent adopté une ligne dure lors des sommets européens, mais a fini par perdre le référendum sur le Brexit.
Un peu avant, le président du Conseil européen, Charles Michel, avait exhorté les 27 à ne pas présenter le « visage d’une Europe faible, minée par la défiance », réclamant un sursaut pour éviter un échec.