Bruno Dey, ancien gardien du camp de Stutthof jugé pour complicité de meurtres, s’est excusé lundi auprès des victimes de l’Holocauste, tout en réaffirmant ne pas avoir eu le choix de son affectation.
« Je voudrais aujourd’hui m’excuser auprès de ceux qui sont passés par cet enfer de folie, et auprès de leurs proches. Une telle chose ne doit plus jamais se reproduire », a-t-il déclaré lors de son procès, dont le verdict est attendu jeudi.
Les déclarations des témoins lui ont permis de saisir « toute l’ampleur de la cruauté » des actes perpétrés dans le camp de Stutthof, situé dans le nord de la Pologne.
« Je voudrais réaffirmer que je ne me suis jamais porté volontaire pour servir dans les SS (…) ou dans un camp de concentration », a-t-il précisé, ajoutant qu’il n’y serait pas allé s’il avait eu la possibilité de l’éviter.
M. Dey est accusé de complicité dans des milliers de meurtres lorsqu’il était gardien, « entre août 1944 et avril 1945 », au camp de Stutthof, à 40 km de Gdansk, le premier camp nazi construit hors d’Allemagne.
Selon le parquet, il « a soutenu l’assassinat horrible des détenus juifs ».
Son avocat a réclamé un non-lieu, ou au pire une peine de prison avec sursis conformément à la législation pour mineurs sur la base de laquelle il est jugé, car il avait 17 ans au moment des faits.