Pour les New-Yorkais, l’idée d’un retour aux années 1990, période de forte criminalité, fait froid dans le dos. Or le spectre de cette ère violente a resurgi ces derniers jours dans la presse locale et dans les conversations.
Au 13 juillet, le nombre de fusillades avait atteint 634 depuis le début de l’année, contre 394 au même moment en 2019. C’est la première fois depuis 2016 que le seuil des 400 était dépassé au milieu de l’année. Rien que pendant le long week-end du 4 Juillet, fête de l’Indépendance américaine, 64 personnes ont été touchées par des balles. Et, le week-end d’après, 53 autres l’ont été, dont 4 mortellement. Parmi eux, un enfant de 1 an, tué lors d’un barbecue à Brooklyn. En juin, 205 fusillades ont eu lieu, le plus haut niveau enregistré pour ce mois-là depuis 1996. Le nombre d’homicides est également en hausse de 21 % (à 174) sur le premier semestre par rapport à la même période en 2019.