L’Algérie a commencé cette semaine une seconde grande opération de rapatriement de ses ressortissants bloqués à l’étranger à la suite de la pandémie du nouveau coronavirus.
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a instruit le ministre des Affaires étrangères, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, le ministre des Transports, le ministre du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial « en vue de mobiliser la flotte aérienne et maritime dans les prochains jours ainsi que les établissements hôteliers devant servir dans ce cadre pour la période de quatorzaine sanitaire préventive applicable aux personnes rapatriées », a indiqué un communiqué officiel.
L’opération « privilégiera en premier lieu les familles bloquées ainsi que les personnes ayant effectué les déplacements pour des soins et nos étudiants à l’étranger », selon la même source. Quelque trois milliards de dinars (environ 20 346 000 euros) ont été mobilisés mi-juillet pour les frais des quatorzaines imposées aux ressortissants rapatriés. Début juillet, le président Abdelmadjid Tebboune a défendu la mise sous quatorzaine, expliquant que « parmi les gens que nous avons évacués, les Algériens ayant bénéficié du rapatriement, nous avons trouvé quand même presque 50 personnes contaminées ». La mise sous quatorzaine, selon le chef de l’État, a fait éviter une « une progression exponentielle » des contaminations. Quelque 27 hôtels au niveau de 25 wilayas (départements) sont mis à disposition pour recevoir environ 70 % de la totalité des rapatriés algériens. Selon le programme établi par les autorités algériennes, les rapatriements, commencés le 20 juillet et s’étalant jusqu’au 26 juillet, toucheront plusieurs pays.