Washington a ordonné à la Chine de fermer son consulat à Houston, Pékin menaçant à son tour les Etats-Unis de « représailles ».
L’annonce de cette décision mercredi intervient sur fond de tensions exacerbées entre les deux puissances sur plusieurs fronts: loi controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong, accusations d’espionnage, situation des droits de l’Homme au Xinjiang (nord-ouest) notamment.
Le consulat a été fermé « afin de protéger la propriété intellectuelle américaine et les informations privées des Américains », s’est justifiée l’administration Trump sans plus de précisions.
« La Convention de Vienne dit que les diplomates doivent ‘respecter les lois et règles du pays hôte’ et ‘ont le devoir de ne pas s’ingérer dans les affaires internes de cet Etat' », a indiqué dans un communiqué la porte-parole du département d’Etat, Morgan Ortagus.
Sans beaucoup plus de détails, la diplomatie américaine a ajouté que le régime communiste s’était par le passé livré à « un espionnage massif » aux Etats-Unis et s’y était « mêlé de politique intérieure », avait « exercé des pressions sur des responsables économiques » et « menacé des familles de Sino-Américains résidant en Chine ».
Selon plusieurs médias de Houston, les pompiers ont été appelés mardi soir au consulat pour des documents qui auraient été brûlés dans la cour du bâtiment.
La police locale a confirmé sur Twitter que de la fumée avait été observée mais que les secours « n’avaient pas été autorisés à entrer » dans l’enceinte du consulat.