La pandémie de Covid-19 et la frilosité des annonceurs dans un contexte de manifestations contre le racisme ont fait chuter le chiffre d’affaires trimestriel de Twitter, mais ont attiré de nombreux nouveaux usagers, a affirmé jeudi le réseau social.
Les revenus du groupe entre avril et juin se sont établis à 683 millions de dollars (590 millions d’euros), en baisse de 19 % par rapport à la même période l’an dernier et en dessous des 702 millions de dollars attendus par les analystes. Les rentrées d’argent issues de la publicité, qui représentent la principale source de revenus pour Twitter, ont dégringolé de 23 % en base annuelle, dans la continuité du plongeon du premier trimestre, déjà marqué par les conséquences de la pandémie de nouveau coronavirus. Sur le trimestre, Twitter a enregistré une perte nette de 1,23 milliard de dollars (1,06 milliard d’euros), un chiffre qui s’explique en grande partie par le paiement d’impôts différés pour un montant de 1,1 milliard de dollars. Ajusté des éléments exceptionnels, cela représente une perte de 1,39 dollar par action. En revanche, le réseau social a annoncé une croissance impressionnante de 34% sur un an de son nombre d’usagers quotidiens « monétisables », qui a atteint 186 millions de personnes. C’est la plus forte progression annuelle depuis que l’entreprise a établi cette mesure.
Twitter considère comme « monétisables » ses utilisateurs pouvant être exposés à de la publicité sur sa plateforme ou ses applications. Cette hausse trimestrielle a été rendue possible par « les discussions mondiales autour de l’actualité et l’amélioration continue des produits », a affirmé le groupe. A Wall Street, l’action de Twitter montait de près de 6% dans les échanges électroniques avant l’ouverture.