Un Chilien soupçonné du meurtre d’une Japonaise extradé jeudi vers la France

Le Chilien Nicolas Zepeda, soupçonné d’avoir assassiné son ex-petite amie japonaise en France en 2016, doit être extradé jeudi vers Paris, ouvrant la voie à un éventuel procès dans cette affaire retentissante.

Cette procédure relance ce feuilleton judiciaire qui tient en haleine les médias japonais depuis plus de 3 ans et demi, tranchant avec la relative indifférence des Chiliens pour ce dossier.

« L’affaire Zepeda est de nature pénale et est liée à la violence faite aux femmes, ce n’est pas un procès qui soit lié avec la politique ou qui compromette les relations entre le Chili et la France », a déclaré à l’AFP René Jara, professeur à l’université de Santiago.

Mercredi soir, plus tôt que prévu, la police chilienne est venue chercher Nicolas Zepeda à son domicile, dans un immeuble cossu de la station balnéaire de Viña del Mar, à quelque 120 kilomètres de la capitale, en vue de son transfert vers l’aéroport de Santiago.

L’unique suspect du meurtre de Narumi Kurosaki, assigné à résidence pour « éviter un possible danger de fuite », selon la justice chilienne, sera alors remis officiellement jeudi à des agents français du service national des transferts deux heures avant d’embarquer sur un vol Air France pour Paris.

Nicolas Zepeda, 29 ans, se verra notifier l’exécution de son mandat d’arrêt international à son arrivée à l’aéroport parisien de Roissy, selon une source proche de l’enquête.

Les enquêteurs l’emmèneront ensuite à Besançon, ville de l’Est de la France où résidait la jeune femme, et y sera présenté à la justice qui se prononcera sur son placement en détention provisoire.