Le chef de la diplomatie française tire une sonnette d’alarme au Liban

Le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a fustigé mardi la récente visite du chef de la diplomatie française, estimant qu’il « manquait d’informations » sur les réformes entreprises par les autorités de Beyrouth, accusées par Jean-Yves Le Drian d’inertie face à l’effondrement économique.

Lors d’un déplacement au Liban la semaine dernière, le ministre français n’avait pas mâché ses mots, évoquant « le côté passif » des autorités et réclamant des réformes attendues « depuis trop longtemps ».

« Le fait qu’il ait lié toute aide au Liban à la concrétisation de réformes et à la nécessité de passer par le Fonds monétaire international montre que la position internationale pour l’heure est de ne pas aider le Liban », a jugé mardi M. Diab en Conseil des ministres.

« La visite du ministre des Affaires étrangères n’a rien apporté de nouveau. Il lui manque des informations concernant les réformes » entreprises par Beyrouth, a estimé le Premier ministre libanais.

Jeudi, il avait dit espérer « l’aide de la France », après avoir reçu M. Le Drian à Beyrouth, pour accélérer les négociations entreprises avec le FMI à la mi-mai, toujours au point mort.

Le gouvernement libanais a adopté fin avril un plan de sauvetage économique visant à relancer la croissance et à assainir les finances publiques, mais les réformes, notamment dans le domaine de l’électricité, peinent à se concrétiser.