Facebook discute certaines des demandes de la Commission européenne comme non pertinentes et relevant de la vie privée de ses employés, a indiqué lundi le groupe américain qui fait l’objet d’une investigation depuis Bruxelles sur d’éventuelles pratiques anti-concurrentielles.
Le géant des réseaux sociaux assure coopérer avec les autorités, mais « la nature exceptionnellement vaste des requêtes de la Commission signifie que nous devrions leur fournir des documents principalement sans rapport avec leur enquête », a déclaré Tim Lamb, avocat en charge de la concurrence chez Facebook.
Il mentionne notamment des demandes pour « des informations personnelles hautement sensibles comme des informations médicales ou financières, et des informations privées sur les familles des employés ».
“Nous pensons que de telles requêtes devraient être examinées par des cours européennes », conclut-il.
Selon un article du Financial Times paru lundi, Facebook a lancé une action en justice contre l’Union européenne (UE), que l’entreprise accuse d’envahir la vie privée de ses employés.
Facebook estime que ces documents ne peuvent être partagés qu’à condition de respecter certaines règles, mais assure que la Commission a rejeté ses offres jusqu’à présent.
L’UE enquête sur de potentielles pratiques visant à empêcher toute concurrence de la part de société comme Facebook ou Apple.
La Commission européenne multiplie les offensives contre les plateformes numériques dominantes, dans un contexte d’impasse des négociations internationales sur leur taxation.
Facebook dit avoir déjà transmis cette année 315 000 documents liés à l’enquête antitrust, soit 1,7 million de pages.