Une large majorité d’enseignants, de parents et de lycéens estime que l’école, fermée pendant plus de trois mois pour certains, a su s’adapter
à la crise sanitaire, selon un sondage Ipsos pour le ministère de l’Éducation nationale dévoilé mardi 28 juillet 2020.
Cette enquête a été réalisée en ligne du 1er au 15 juillet auprès d’un échantillon représentatif de 500 professeurs et 500 parents d’élèves, de la maternelle au lycée, et de 500 lycéens des trois filières générale, technique et professionnelle, selon la méthode des quotas.
Plus de trois quarts des enseignants (77 %), des parents (83 %) et des lycéens (76 %) estiment que l’école a su s’adapter
à la crise sanitaire, jugeant notamment que la continuité pédagogique
s’est plutôt bien
voire – mais dans une bien moindre mesure – très bien
passée.
Si 61 % des professeurs ont le sentiment que les liens avec leurs élèves se sont renforcés pendant cette période d’enseignement à distance, les lycéens sont plus mitigés et se divisent à parts égales entre ceux qui les pensent affaiblis
(41 %) ou, au contraire, renforcés
(42 %).
Une courte majorité des enseignants (57 %) et des parents (53 %) juge en revanche que la reprise des cours le 22 juin pour tous les élèves des écoles primaires et collèges était « plutôt inutile d’un point de vue pédagogique »
, à seulement deux semaines des congés d’été.
Plus d’un tiers des lycéens (37 %), dont certains ne sont pas retournés en classe depuis mi-mars, disent craindre d’être une génération sacrifiée
, mais 63 % retiennent leur satisfaction
d’avoir su s’adapter.
Les élèves sont moins inquiets de leur capacité à suivre les cours à la rentrée (43 %) que leurs enseignants (58 %) et leurs parents (47 %).
Parents (89 %) et lycéens (84 %) jugent indispensable
ou important
d’évaluer le niveau des élèves à la rentrée, devant les enseignants (70 %), en léger retrait. La mise en place d’un dispositif de soutien scolaire fait en revanche l’unanimité chez les professeurs (88 %), les parents (97 %) et les élèves (94 %).
Plus d’un sondé sur deux affirme pouvoir se reconfiner facilement
s’il était nécessaire de le faire.
Enfin, si la crise a permis d’expérimenter davantage d’outils numériques, ceux-ci ne sont pas jugés prioritaires pour améliorer l’école selon les sondés, qui donnent tous leur préférence au développement des travaux en petits groupes d’élèves.