Lors d’un échange par SMS entre Jean-Yves Le Drian et Emmanuel Macron pour trouver le nouveau ministre de l’Écologie, le chef de la diplomatie française a envoyé le mauvais message à la mauvaise personne.
Dans son édition du mercredi 29 juillet, Le Canard enchaîné a révélé un détail de l’imbroglio autour de Ségolène Royal, laquelle avait affirmé sur BFM TV avoir été approchée par un proche du Président peu avant le remaniement du gouvernement. Si Jean-Yves Le Drian a effectivement sondé l’ancienne ministre de l’Environnement, cette dernière a sans doute évoqué l’affaire publiquement un peu trop précipitamment, surtout au regard du message qui lui a été envoyé par erreur.
Emmanuel Macron s’était adressé à plusieurs membres de son entourage, dont Jean-Yves Le Drian, afin de trouver une femme de gauche qui pourrait être la prochaine ministre de l’Écologie, a indiqué l’hebdomadaire satirique. Le ministre des Affaires étrangères a alors proposé Ségolène Royal, laquelle avait déjà occupé une fonction similaire sous les gouvernements Cazeneuve et Valls.
La socialiste avait alors notamment répondu à Le Drian: «ça n’a de sens que si c’est pour avoir les moyens pour mener une politique plus sociale, plus écologiste et plus démocratique». Le chef de la diplomatie française a transmis cette réponse à Macron, lequel a répondu «je ne sens pas du tout le truc», ajoutant «et puis il y a Pompili».
«Pompili très bien, c’est quant même mieux que l’autre folle de Ségo», lui a répondu Le Drian. Sauf que le message a été envoyé par erreur… à Ségolène Royal. Toujours selon Le Canard enchaîné, ce message n’a pas découragé cette dernière, puisqu’elle a ensuite tenté elle-même de contacter le chef de l’État: «J’ai reçu un appel de Jean-Yves Le Drian pour avoir un contact avec toi. Tu m’appelles quand tu veux». Mais Emmanuel Macron ne l’a jamais appelée.
Dès le lendemain, le 5 juillet, elle affirmait sur le plateau de BFM TV: «j’ai été appelée par un proche du Président de la République». Dévoilant qu’elle n’avait pas «refusé» une éventuelle proposition par «respect des institutions», elle a ajouté: «Nous sommes face à une très grave crise économique. On sait qui je suis, ce que j’ai dit sur ce qu’il se passe aujourd’hui en France depuis trois ans. On connaît mes convictions».
L’Élysée a démenti cette information dans la foulée, avant de rectifier son communiqué. Mme Royal a officiellement eu «des contacts avec des membres de la majorité mais pas avec le Président ni ses proches collaborateurs». Le 6 juillet, c’est effectivement Barbara Pompili, députée La République en marche, qui a succédé à Élisabeth Borne à la tête du ministère de la Transition écologique.
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