Le Parlement turc a adopté mercredi un projet de loi qui élargit le contrôle des autorités sur les réseaux sociaux, dont Twitter.
Le texte controversé suscite l’inquiétude des défenseurs de la liberté d’expression qui y voient un moyen supplémentaire pour les autorités d’Ankara de faire taire les dissidents.
Cette loi oblige notamment les principaux réseaux sociaux comme Twitter et Facebook à avoir un représentant en Turquie et à obtempérer aux injonctions de tribunaux turcs demandant le retrait de certains contenus, sous peine d’une forte amende.
Selon le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), la formation du président Recep Tayyip Erdogan, cette loi vise à mettre fin aux insultes en ligne. Début juillet, le président turc avait appelé à « mettre de l’ordre » dans les réseaux sociaux après que sa fille et son gendre ont été visés par des injures sur Twitter.