Un tiers des enfants du monde sont intoxiqués au plomb, révèle un rapport de l’Institute of Health Metrics Evaluation de l’Université de Washington, publié jeudi.
Unicef et l’ONG Pure Earth, sur base de ce rapport inédit, demandent des interventions pour arrêter le le recyclage informel et non conforme aux règles de batteries au plomb, une des sources principales d’intoxication, annoncent les organisations jeudi.A partir d’un taux de cinq microgrammes de plomb par décilitre de sang, l’intoxication atteint un niveau critique, précise le rapport, le premier du genre.
Environ un enfant sur trois, soit 800 millions d’enfants dans le monde, observe ce taux. La moitié de ces enfants sont recensés en Asie du Sud. En Belgique, 400 000 enfants auraient ce taux de plomb dans le sang, et 40 000 ont un taux supérieur ou égal à dix microgrammes par décilitre. La présence de plomb dans le sang cause des dégâts au cerveau des enfants, particulièrement graves chez les moins de cinq ans. Des troubles mentaux et des comportements peuvent aussi en résulter, selon le rapport.
D’autres séquelles possibles sont des lésions rénales ainsi que des maladies cardiovasculaires. Le recyclage des batteries en plomb, de manière informelle et non conforme, libère de la poussière de plomb. Ce recyclage est surtout pratiqué dans les pays en voie de développement, où le nombre de voitures est en forte augmentation. L’exposition au plomb vient aussi des canalisations, d’activités industrielles, de jouets, de boîtes de conserve, de cosmétiques, etc. Depuis l’élimination de l’essence et de la peinture aux plombs, les intoxications ont déjà pu diminuer mondialement, mais restent importantes dans les pays pauvres.