Les entreprises européennes demandent de l’aide contre la menace de sanctions américaines

Les entreprises participant à la construction du Nord Stream 2 menacées par des sanctions américaines appellent à une «réponse politique» à Washington, l’achèvement du gazoduc étant «une question de souveraineté européenne», selon le PDG de la société énergétique autrichienne OMV Rainer Seele.

Le PDG du groupe énergétique autrichien OMV Rainer Seele a trouvé insuffisant le soutien politique aux entreprises européennes impliquées dans la construction du gazoduc Nord Stream 2 face aux menaces de sanctions américaines, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

«En fin de compte, le différend porte sur la mesure dans laquelle l’Europe défendra sa souveraineté et son indépendance, en particulier dans l’approvisionnement énergétique du continent», a-t-il déclaré mardi 29 juillet à Vienne.

Il a signalé qu’«en tant qu’entreprise européenne, nous attendons des politiciens qu’ils veillent à ce que l’Europe en tant que lieu d’investissement ne perde pas son attractivité».

«L’initiative politique de Washington a besoin d’une réponse politique», a conclu le responsable.

Le 21 juillet, la Chambre des représentants du Congrès américain a adopté un amendement au projet du budget défense qui étendait les sanctions liées à la construction du gazoduc Nord Stream 2.

Une semaine plus tôt, le département d’État américain a publié des recommandations en vertu de la loi CAATSA en y incluant le gazoduc Nord Stream 2 et la deuxième ligne du Turkish Stream. Mike Pompeo a qualifié cette mesure de «signal clair pour les entreprises participant aux projets».

«Sortez immédiatement [des projets, ndlr] ou il y aura des conséquences», a lancé le secrétaire d’État américain.

Les autorités allemandes ont déclaré à maintes reprises qu’elles rejetaient les sanctions extraterritoriales visant le Nord Stream 2.

Le parlementaire allemand Klaus Ernst a rappelé au Congrès américain le droit de l’Europe de prendre indépendamment des décisions sur le Nord Stream 2, comme l’auraient fait les États-Unis s’il s’agissait d’«ingérence dans les affaires intérieures du Texas ou de la Pennsylvanie».

La Russie ne cesse de signaler que le projet ne revêt qu’un caractère commercial et est avantageux pour l’Europe.

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