Comme une âme en peine, elle erre dans les allées d’un salon des métiers, comme des centaines de jeunes Chinois dont l’avenir se heurte à la crise du Covid-19.
Ma Jingjing, qui vient de décrocher son diplôme de biologie, est à 26 ans l’une des près de 9 millions de diplômés qui débarquent cette année sur le marché du travail.
Première frappée par le Covid-19 mais aussi première à s’en sortir, la Chine assure avoir aligné au 2e trimestre une croissance de 3,2 %. Mais sur le front de l’emploi, l’avenir reste sombre, au point que le président Xi Jinping en a fait une priorité politique.
Au salon des métiers de Zhengzhou, une mégapole du centre du pays, Mlle Ma, qui recherche un poste d’enseignante, « se sent perdue » au milieu des stands d’entreprises allant de l’immobilier à l’industrie.
« J’ai envoyé sept ou huit candidatures à des écoles privées. Une seule m’a rappelée pour passer un entretien », confie la jeune femme à l’AFP.
Elle hésite entre accepter un emploi à tout prix ou bien reprendre des études dans l’espoir de trouver mieux quand les jours meilleurs reviendront.
« J’ai déjà fait tellement d’années d’études, je ne veux pas que ma famille paie encore davantage », dit-elle.