Après que la maire socialiste de Lille a demandé «un vrai plan de renforcement des moyens humains et matériels», le ministre de l’Intérieur a annoncé l’arrivée dans la ville de la première trentaine de policiers en septembre et de la deuxième au mois de décembre.
Gérald Darmanin a promis le 2 août l’arrivée d’ici à la fin de l’année de 60 policiers supplémentaires à Lille, lors d’une visite «impromptue» au commissariat central en réponse à la demande de renforts formulée par la maire socialiste Martine Aubry, rapporte 20minutes.
«Il manque à peu près une cinquantaine de policiers nationaux dans l’agglomération de Lille (…). Dès le mois de septembre, ces policiers qui manquent seront complétés, une trentaine à l’arrivée de septembre à la sortie des écoles, le reste au mois décembre», a-t-il assuré. «D’ici la fin de l’année c’est soixante policiers en plus qu’il y aura dans l’agglomération de Lille pour revenir aux effectifs qui sont normalement de 1.845».
- Darmanin a aussi estimé que «la vidéosurveillance n’est pas assez présente à Lille» et a assuré l’avoir dit à M. Aubry par téléphone, jugeant que des caméras supplémentaires aideraient à la «lutte contre les trafics de stupéfiants, qui sont importants dans notre agglomération.»
«Ce n’est pas qu’une question de trafiquants de quartiers, je l’entends trop souvent. Il y a aussi des gens, dans les beaux quartiers de Lille et d’ailleurs, qui utilisent ces substances illicites, le cannabis, la cocaïne. Le consommateur doit être pénalisé comme le trafiquant doit être pénalisé», a-t-il souligné.
Mme Aubry s’est «réjouie de ces annonces, première étape de renforcement des moyens de la police nationale» et qu’elle «espère suivies d’autres dans les délais les plus brefs possibles».
«De son côté, la ville de Lille, qui prend aujourd’hui toute sa part en matière de prévention et de tranquillité publique, continuera à le faire comme je l’ai proposé aux Lillois lors des dernières élections municipales», a-t-elle ajouté dans un communiqué, avec notamment «le recours à la vidéoprotection partout où cela est utile pour dissuader la délinquance dans les rues commerçantes et pour prouver les trafics dans des immeubles ou dans des espaces publics.»
Dans un courrier daté du 29 juillet adressée à M. Darmanin, Martine Aubry lui demandait de «mettre en œuvre dans les meilleurs délais un vrai plan de renforcement des moyens humains et matériels de la circonscription de sécurité publique de Lille».
«Il convient aussi, parmi d’autres mesures, d’intensifier la coopération avec nos voisins européens pour endiguer l’entrée des produits stupéfiants sur la métropole lilloise», poursuivait-elle.
«Ces trafics génèrent une délinquance et une violence de plus en plus insupportables pour les habitants qui vivent dans des immeubles véritablement mis en coupe réglée par les dealers», écrivait-elle encore, rappelant qu’une femme avait été blessée en juillet dans un quartier de Lille, victime d’un dealer.
- Darmanin a par ailleurs refusé de répondre aux questions concernant son poste de maire de Tourcoing, où il se rendait après ce déplacement «impromptu» annoncé aux journalistes moins d’une heure à l’avance. Comme le rappelle l’AFP, il a annoncé vendredi que l’élection de son successeur aurait finalement lieu «fin août», alors qu’il avait initialement émis le souhait d’une nomination à la fin juillet.
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