Pékin a accusé mercredi les Etats-Unis de « mettre la paix en danger » avec l’annonce de la visite d’une délégation américaine de haut niveau dans l’île rivale.
Pékin considère Taïwan comme une de ses provinces et condamne tout contact officiel entre l’île et des responsables étrangers.
Mais Washington a révélé mercredi que le secrétaire à la Santé Alex Azar se rendrait prochainement à Taïpei pour la visite de plus haut niveau d’un ministre américain dans l’île depuis plus de 40 ans.
L’annonce de cette visite survient en période de dégradation quasi-quotidienne des relations entre la Chine et les Etats-Unis, autour de sujets tels que la nouvelle loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, les droits de la minorité musulmane ouïghoure en Chine, le commerce et la technologie.
Taïwan a confirmé l’événement sans en spécifier la date, précisant que M. Azar rencontrerait à cette occasion la présidente Tsai Ing-wen, bête noire des dirigeants communistes chinois.
« La Chine s’oppose fermement aux échanges officiels entre les Etats-Unis et Taïwan », a rappelé devant la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, précisant que Pékin avait émis une protestation auprès de l’administration Trump.
M. Wenbin a également averti que Washington devait éviter de « gravement porter atteinte aux relations sino-américaines ainsi qu’à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan ».