Un requin griset, une espèce des grands fonds assez fréquente en Méditerranée, a été découvert mort par une baigneuse en bord de plage en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Si vous vous retrouvez un jour dans la même situation, il ne faut surtout pas s’en approcher, explique un spécialiste.
Alors qu’elle était en vacances au cap Bénat, une jeune femme a découvert, lors d’une séance de plongée au tuba, le cadavre d’un requin griset, une espèce fréquente en Méditerranée qui vit d’habitude à entre 400 et 900 mètres de profondeur. Accompagnée d’autres plongeurs, elle a réussi à ramener la carcasse de l’animal sur la plage. Mais les spécialistes mettent en garde contre un tel comportement, varmatin.
«Il ne faut surtout pas le toucher. C’est un geste que l’on voit malheureusement trop souvent mais il ne faut pas s’approcher. Si le requin ne bouge pas, cela ne veut pas forcément dire qu’il est mort», a déclaré au quotidien La Provence Nicolas Ziani, président du Groupement phocéen d’étude des requins (GPER).
Il a précisé que le requin griset n’était pas menaçant mais qu’il était doté d’une très large mâchoire.
«Celui-là [le requin, ndlr] est une femelle qui fait trois mètres de long. Donc s’il vous attrape… Il y a un autre risque: celui d’attraper des bactéries pathogènes si l’on touche un animal mort», a fait remarquer Nicolas Ziani.
Il a rappelé que, dans des cas comme celui-ci, il fallait appeler les autorités compétentes, comme la police ou la gendarmerie, ainsi que les sauveteurs en mer pour sécuriser la zone.
Une telle situation exige la plus grande prudence, a poursuivi Nicolas Ziani, rappelant que la crise sanitaire n’avait eu aucune influence sur les espèces.
«On retrouve les mêmes, avec des fréquences identiques période par période. Il n’y a pas eu de changement significatif», a-t-il indiqué.
Le quotidien espagnol La Vanguardia avait annoncé pour sa part fin mai que les signalements de requins pèlerins sur les côtes méditerranéennes étaient en hausse comparés aux années précédentes. Les scientifiques avaient conclu à un effet indirect du confinement instauré dans le cadre de l’épidémie de Covid-19. En effet, les activités nautiques ayant décru, les animaux seraient plus facilement observables.
En outre, un requin pèlerin avait été filmé à la mi-avril dans le port de la ville de Brest.
Rejoignez News-Front sur Facebook et Vkontakte pour découvrir les meilleures publications de la rédaction