Un bilan révélé par Le Figaro fait état de 24.000 refus d’obtempérer pour l’année 2019 face aux policiers et gendarmes en France. Les outrages envers les agents et les faits de violences sont également en augmentation.
En 2019, les forces de l’ordre françaises ont essuyé en moyenne un refus d’obtempérer toutes les 30 minutes. C’est ce que révèle un rapport divulgué par Le Figaro. Une statistique qui montre, selon le journal, un ancrage du sentiment «anti-flic» au quotidien marqué par les manifestations des Gilets jaunes et des black blocs, le tout sur fond de menace terroriste «omniprésente».
En effet, sur un an, quelque 24.000 refus d’obtempérer ont été comptabilisés par les policiers et les gendarmes. De plus, 28.558 outrages à personnes dépositaires de l’autorité publique ont été recensés, soit une augmentation de 5% par rapport à 2018. Les violences envers les agents sont encore plus nombreuses: 36.043 sur l’année, soit quatre par heure.
Le rapport indique également que 11.217 agents ont été blessés en intervention en 2019, un nombre 12% plus élevé qu’en 2017. Parmi eux, 220 ont été heurtés par des véhicules, et cette statistique augmente aussi en la comparant aux six premiers mois de cette année. En témoigne la mort d’un policier au Mans, dans la nuit du 5 au 6 août, écrasé par un conducteur ivre.
«Même si l’année 2020 doit être analysée au regard de la crise sanitaire et de la période de confinement, nous avons à déplorer 3.844 blessés en mission lors du premier semestre», a commenté le ministère de l’Intérieur.
Afin de réagir face à cette «tendance préoccupante», Gérald Darmanin a mis en place un dispositif d’assistance aux policiers: une adresse électronique et un numéro vert qui leur sont consacrés pour «répondre aux attentes des policiers et de leurs familles face à ces situations difficiles».
Après une visite de Jean Castex à Nice annonçant la mise en place de 60 policiers supplémentaires, le ministre de l’Intérieur a promis le même renfort à Lille. «Nous assistons à une crise de l’autorité. Il faut stopper l’ensauvagement d’une certaine partie de la société», avait-il déclaré au Figaro après les fusillades à Nice, assurant vouloir restaurer l’«autorité de l’État».
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