Se laver régulièrement les mains est une des meilleures préventions contre le coronavirus, mais au Brésil, plus de 35 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable.
Près de la moitié des 212 millions de Brésiliens sont privés du tout-à-l’égout et leurs eaux usées s’écoulent dans la rue, dans des rivières ou dans la mer.
Ces graves problèmes de traitement des eaux, très nocifs pour la santé de la population et pour l’environnement, empoisonnent la vie des habitants du plus grand pays d’Amérique Latine depuis des décennies.
L’objectif du Brésil est de les résoudre d’ici à 2033, par le biais d’une loi controversée promulguée par le président Jair Bolsonaro le mois dernier, ouvrant la voie à la privatisation de ces services.
À seulement 15 kilomètres du palais présidentiel de Planalto, à Brasilia, la plupart des 16.000 habitants de la favela Santa Luzia s’approvisionnent en eau clandestinement, avec des raccords de fortune sur le réseau public.
« Plus que jamais, en ce moment, l’eau, c’est la vie », dit à l’AFP Poliana Feitosa, 32 ans, montrant le réservoir installé près de la porte de sa modeste maison en parpaings avec une toiture en zinc.