Le Liban est contre l’enquête internationale autour de l’explosion du port de Beyrouth

Alors que les appels à ouvrir une enquête internationale sur l’explosion meurtrière du 4 août à Beyrouth se multiplient, la présidence libanaise a déclaré sur compte Twitter que Michel Aoun considérait que c’était une perte de temps et estimait que le processus judiciaire destiné à définir les coupables devait être rapide.

Michel Aoun, le Président libanais, considère comme inutile l’ouverture d’une investigation internationale sur l’explosion survenue le 4 août dans le port du Beyrouth, annonce son service de presse, rapporte Iz.ru.

Ces propos interviennent après que Tayyar al-Mustaqbal (le Courant du Futur, en français), un mouvement politique d’opposition, a prôné le recours aux experts internationaux. Une enquête internationale «transparente» avait été proposée par Emmanuel Macron lors de sa visite à Beyrouth.

«Le Président Aoun considère que l’objectif de la demande d’une enquête internationale sur l’affaire [de l’explosion, ndlr] est une perte de temps et que le processus judiciaire doit être rapide, mais sans précipitation, pour déterminer qui est un criminel et qui est innocent», déclare la présidence sur Twitter.

Une explosion, suivie d’une autre plus puissante, se sont produites le 4 août dans le port de Beyrouth formant un énorme champignon dans le ciel. L’onde de choc a endommagé des dizaines de véhicules et d’immeubles et a soufflé les vitres dans plusieurs quartiers de la ville.

Selon les autorités, la détonation a été provoquée par la réaction de 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium confisqués par la douane en 2014 et depuis stockées dans un entrepôt. Selon les derniers chiffres, l’explosion a fait 158 victimes et plus de 6.000 blessés.

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