Le président bélorusse sortant était donné largement en tête de la présidentielle dimanche par un sondage officiel, après un scrutin tendu marqué par l’essor d’une rivale surprise, qui a su mobiliser les foules malgré une répression croissante.
La plupart des bureaux de vote ont fermé à 17H00 GMT mais certains ont été autorisés à rester ouverts du fait de l’affluence, très forte avec des queues géantes qui se sont formées dans cette ex-république soviétique nichée entre l’UE et la Russie et dirigée depuis 1994 par M. Loukachenko.
La campagne de cette dernière n’avait pas réagi à ces données, mais elle n’a eu cesse de dénoncer des fraudes massives orchestrées par le pouvoir pour accorder un 6e mandat au président sortant.
Elle avait appelé ses partisans à se munir de bracelets blancs en allant voter, en signe de soutien et à envoyer des photos de leurs bulletins afin d’organiser un comptage indépendant.
Le scrutin s’est déroulé dans une atmosphère tendue, avec contrôles de police et circulation limitée à Minsk, la capitale, tandis que des blindés, véhicules anti-émeute et canons à eau étaient déployés, selon des journalistes de l’AFP. Des chants d’opposition résonnaient depuis des immeubles et de voitures.