Les traités d’extradition qui lient Hong Kong à la France et à l’Allemagne ont été suspendus, a annoncé mercredi le gouvernement hongkongais, qui regrette que les deux capitales aient politisé la coopération en matière juridique.
« Les deux pays ont politisé la coopération en matière juridique, compromettant ainsi les raisons de la coopération juridique entre Hong Kong, l’Allemagne et la France, » a déclaré le gouvernement hongkongais dans un communiqué.
Début août, le ministère français des Affaires étrangères avait indiqué qu' »à la lumière des derniers développements » dans l’ex-colonie britannique, la France renonçait à ratifier l’accord d’extradition signé le 4 mai 2017 entre Paris et le territoire semi-autonome.
Avant Paris et Berlin, plusieurs pays occidentaux – Canada, Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande – avaient annoncé des mesures similaires en réaction à la loi sur la sécurité nationale en vigueur depuis le 30 juin dans la région autonome spéciale, visant à sanctionner « la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères ».
Imposée en réaction aux manifestations monstres de 2019 à Hong Kong contre l’influence de Pékin, cette loi fait craindre à ses détracteurs un recul sans précédent des libertés dont jouit l’ancienne colonie britannique depuis son retour à la Chine en 1997.