Plus de 750 000 personnes sont désormais mortes du Covid-19 dans le monde et les efforts pour contenir la pandémie suscitent des tensions diplomatiques entre la France et le Royaume-Uni, au risque de provoquer des embouteillages aux frontières.
Aux Etats-Unis, la question ultra-sensible du port du masque est revenue jeudi sur le devant de la scène avec l’appel du candidat démocrate Joe Biden à l’imposer dans tout le pays, une idée aussitôt balayée par son rival républicain Donald Trump, qui l’a accusé de vouloir « enfermer tous les Américains dans leur sous-sol pendant des mois ».
Les Etats-Unis demeurent le pays le plus endeuillé (166 038 décès), devant le Brésil (105 463 morts), le Mexique (55 293) et l’Inde (47 033).
Au total, la pandémie a déjà fauché 750 471 vies dans le monde pour un total de presque 20,7 millions de cas de contaminations officiellement recensés.
Le nombre des morts dues au Covid-19 a doublé depuis le 2 juin et plus de 100 000 nouveaux décès ont été recensés en 17 jours, depuis le 26 juillet.
En Europe, le nombre de cas remonte ces dernières semaines mais – du moins pour l’instant, pas le nombre de décès, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’institution s’inquiète d’un éventuel lâcher-prise, notamment de la part des jeunes, qui ont tendance à avoir des infections moins graves et donc une mortalité plus faible, et en raison d’un relâchement des esprits en période estivale.
En Europe, une décision du gouvernement britannique d’imposer une quarantaine de deux semaines aux voyageurs en provenance de plusieurs pays et territoires a provoqué une prise de bec diplomatique avec la France.
« Les statistiques montrent que nous devons retirer la France, les Pays-Bas, Monaco, Malte (…) de notre liste de corridors de déplacements pour conserver des taux d’infection à la baisse », a indiqué le ministre des Transports Grant Shapps sur Twitter.
« Si vous arrivez au Royaume-Uni de l’une de ces destinations après 04H00 samedi, vous devrez vous isoler pendant 14 jours », précise-t-il.
Paris a vivement réagi. Il s’agit d' »une décision britannique que nous regrettons et qui entraînera une mesure de réciprocité, en espérant un retour à la normale le plus rapidement possible », a tweeté le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune.
Cette mesure devrait également frapper de plein fouet les nombreux Britanniques se trouvant actuellement en vacances en France ou dans les autres pays européens concernés, et pourrait provoquer un exode de vacanciers désireux d’échapper à cette contrainte à leur retour. Il est estimé qu’environ un demi-million de Britanniques se trouvent actuellement en vacances en France.