Cet accord annoncé la veille est une « stupidité stratégique d’Abou Dhabi et de Tel-Aviv qui renforcera sans aucun doute l’axe de résistance dans la région.
Le peuple opprimé de Palestine et toutes les nations libres du monde ne pardonneront jamais la normalisation des relations avec l’occupant et le régime criminel d’Israël et la complicité des crimes du régime », a déclaré le ministère iranien dans un communiqué.
Les Émirats arabes unis et Israël ont convenu jeudi 13 août de normaliser leurs relations dans le cadre d’un accord négocié sous l’égide les États-Unis et qui, une fois signé, fera d’Abou Dhabi le troisième pays arabe à suivre cette voie depuis la création de l’État hébreu en 1948, après l’Égypte et la Jordanie.
Annoncé en premier par le président américain Donald Trump, cet accord verra Israël mettre fin à ses récents projets d’annexion en Cisjordanie occupée, selon les Émirats. Mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ne l’a pas confirmé : l’annexion de pans de ce territoire palestinien occupé est « reportée » mais Israël n’y a « pas renoncé », a-t-il précisé.
L’établissement de relations diplomatiques entre Israël et les alliés des États-Unis au Moyen-Orient, y compris les riches monarchies du Golfe, est un objectif clé de la stratégie régionale de Donald Trump pour contenir la République islamique d’Iran, ennemi intime de Washington et de l’État hébreu.
Ces dernières années, Israël a développé une coopération officieuse avec des économies régionales comme Bahreïn, les Émirats et l’Arabie saoudite.
Qualifiant « l’action honteuse des Émirats » de dangereuse, l’Iran a mis en garde contre toute ingérence d’Israël dans le Golfe et affirmé que « le gouvernement émirati et les autres États à ses côtés seront responsables des conséquences » de cet accord.
Dans une allusion indirecte à son grand rival régional, l’Arabie saoudite, Téhéran a aussi appelé les dirigeants « dans leur tour d’ivoire » qui s’opposent aux peuples palestinien et yéménite à ne pas faire l’erreur de « confondre leurs ennemis et leurs amis ».
L’Arabie saoudite intervient dans la guerre au Yémen depuis 2015 en soutien aux forces du gouvernement face aux rebelles Houthis, soutenus par l’Iran.