Au Brésil, l’Amazonie brûle dans l’indifférence générale

Malgré une mobilisation mondiale l’an dernier, le poumon de la Terre se voit plus que jamais menacé par des milliers de départs de feux. Une catastrophe qui se poursuit à l’ombre de la pandémie de Covid-19 et dans l’indifférence générale.

Il y a un an, l’Amazonie brûlait sous le regard indigné du monde entier. Si l’émotion est depuis retombée, les incendies eux, sont repartis à la hausse cet été et pourraient s’avérer plus dévastateurs que l’année précédente. En tout, 2 248 départs de feu ont ainsi été enregistrés dans la jungle brésilienne en juin contre 1 180 en 2019, selon les données satellites de l’Institut national de recherche spatiale brésilien (INPE). Une tendance, qui se confirme en juillet avec 6 803 incendies survenus dans la région, contre 5 318 en 2019.

Aussi dramatiques soient-ils, ces chiffres ne sont malheureusement “pas une surprise”, estime auprès de France 24, Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts pour Greenpeace France. “Tous ces incendies sont allumés intentionnellement par l’homme et sont, la plupart du temps, liés la déforestation. Or, le déboisement a augmenté de près de 35 % entre août 2019 et juillet 2020”, déplore-t-elle.

Les bûcherons clandestins ont surtout intensifié leurs activités pendant le confinement : la déforestation de l’Amazonie a ainsi augmenté de 64 % en avril et pendant la première semaine de mai par rapport à 2019. Ce déboisement massif s’explique en partie par la réduction des contrôles des agents de lutte contre les crimes environnementaux, liée aux restrictions de déplacement.