Le Premier ministre indien Narendra Modi a lancé samedi un nouvel avertissement à la Chine, deux mois après les affrontements meurtriers dans l’Himalaya, à l’occasion d’une cérémonie organisée pour le Jour de l’indépendance.
« A tous ceux qui ont eu des vues sur la souveraineté du pays, l’armée du pays a répondu avec le même langage », a lancé M. Modi, dans son discours le plus important de l’année, au cours duquel il a aussi promis de renforcer encore les capacités militaires.
Sans nommer les pays en question, le Premier ministre indien s’adressait au Pakistan, ennemi de toujours, mais surtout à la Chine, après les affrontements de juin dernier au Ladakh, sur un territoire frontalier revendiqué par les deux pays.
» L’intégrité de l’Inde est une valeur suprême pour nous. Ce que nous pouvons faire, ce que nos soldats peuvent faire, tout le monde a vu cela au Ladakh », a-t-il lancé.
De bonnes relations avec les pays voisins doivent être basées « à la fois sur la confiance et la sécurité », a encore souligné M. Modi, dans son discours tenu devant plus de 4 000 personnes, depuis la forteresse du Palais-fort, symbole de l’indépendance, à New Dehli.
Des affrontements entre soldats indiens et chinois à coups de poings, de matraques et de pierres, sans tirs d’armes à feu, avaient fait vingt morts parmi les soldats indiens, et un nombre non précisé chez les soldats chinois.
C’était le premier affrontement militaire entre la Chine et l’Inde depuis 45 ans, autour de cette frontière disputée.
Chaque pays a blâmé l’autre, et envoyé depuis des dizaines de milliers de soldats dans la région. Des discussions pour tenter d’apaiser les tensions sont dans l’impasse.
Le dernier conflit ouvert entre les deux nations les plus peuplées de la planète remonte à la guerre-éclair de 1962, qui avait vu les troupes indiennes rapidement défaites par l’armée chinoise.