Les consommateurs propriétaires d’un smartphone Huawei équipé des Google Mobile Services continueront à bénéficier des mises à jour et des correctifs de sécurité sur leur appareil, et ce malgré la fin de la période de licence temporaire qui permettait au géant chinois de continuer la maintenance de ses anciens produits et autres infrastructures.
C’est ce qu’a assuré lundi Jurgen Thysmans, porte-parole de Huawei Belgique.
Selon la presse spécialisée, les appareils Huawei commercialisés avant l’embargo mis en place mi-mai 2019 par le président américain Donald Trump, qui soupçonne l’entreprise d’espionnage au profit de Pékin, pourraient ne plus bénéficier de ces mises à jour. La licence d’exploitation temporaire qui leur permettait de recevoir des mises à jour de la part de Google vient en effet d’arriver à échéance, après un an et 90 jours. A la suite de cet embargo, les nouveaux appareils de Huawei (les séries Mate 30 et P40) ont, eux, été privés des Google Mobile Services, leur permettant d’embarquer les applications du géant américain comme Gmail, YouTube ou Google Maps et d’avoir accès au Play Store et aux mises à jour Android. Les smartphones commercialisés depuis lors sont désormais équipés des Huawei Mobile Services, avec un magasin d’applications propre appelé AppGallery, et s’appuient sur une version open source d’Android. La question se pose donc de savoir ce qu’il en sera pour les mises à jour et les correctifs de sécurité pour les anciens appareils. Il se pourrait aussi que les applications américaines ne soient plus mises à jour automatiquement non plus. Chez Huawei Belgique, on assure en tous cas que tous les téléphones déjà vendus ou qui le seront prochainement avec les Google Mobile Services continueront à recevoir ces mises à jour. « Et nous sommes capables de procéder à des mises à jour nous-mêmes si nécessaire », affirme son porte-parole Jurgen Thysmans. Du côté de Google, on ne communique pas sur le sujet. « Nous continuons à travailler avec Huawei, conformément à la réglementation gouvernementale pour fournir des mises à jour de sécurité et des mises à jour d’applications et de services Google sur les appareils existants », précisait ainsi Google en février, « et nous continuerons de le faire tant que cela sera autorisé ». Ce qui n’est donc, techniquement, plus le cas.