Un juge du Tribunal spécial des Nations unies pour le Liban (TSL) a déclaré ce 18 août qu’il n’y avait aucune preuve d’une implication de la direction du Hezbollah dans l’attentat à la camionnette piégée ayant emporté en 2005 la vie à l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri et à 21 autres personnes.
Le Tribunal spécial des Nations unies pour le Liban (TSL), siégeant à La Haye, aux Pays-Bas, a rejeté quelque implication que ce soit de la direction du Hezbollah dans l’attentat à la camionnette piégée qui, en février 2005, avait coûté la vie à l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri, relate Challenges.
«Il était très probablement un kamikaze… Au-delà de la preuve que la dent appartenait à un jeune homme d’une vingtaine d’années, il n’y a aucun autre élément de preuve dans les restes humains analysés par les experts légistes… La chambre de première instance, donc, ne peut pas faire de constat sur l’identité de l’homme», a déclaré la juge Janet Nosworthy.
Le TSL avait reporté la lecture du verdict, initialement prévue le 7 août, «par respect pour les innombrables victimes» de l’explosion dévastatrice survenue trois jours plus tôt à Beyrouth et ayant fait au moins 177 morts et plus de 6.500 blessés.
Le juge président David Re a appelé le tribunal à observer une «minute de silence pour rendre hommage aux victimes de cette catastrophe, à ceux qui ont perdu la vie, à ceux qui ont été mutilés ou blessés, à leur famille, à ceux qui ont perdu leur maison», selon l’AFP.
Rafic Hariri, Premier ministre jusqu’à sa démission en octobre 2004, a été tué en février 2005 avec une camionnette remplie d’explosifs au passage de son convoi blindé sur le front de mer de Beyrouth. L’attentat a fait 226 blessés et a tué 22 personnes au total.
La mort de Rafik Hariri, dans laquelle quatre généraux libanais pro-syriens ont été dans un premier temps accusés d’être impliqués, avait déclenché à l’époque une vague de manifestations, entraînant le retrait des troupes syriennes après près de 30 ans de présence au Liban.
Au cours du procès, l’accusation a martelé que l’assassinat «avait un but politique», arguant que Hariri, milliardaire sunnite, «était perçu comme une grave menace par les pro-syriens et pro-Hezbollah».
Le Hezbollah a rejeté toute responsabilité et a déclaré ne pas reconnaître le TSL.
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