Les 27 de l’Union européenne se sont révoltés contre la réélection d’Alexandre Loukachenko

Les dirigeants européens réclament ce mercredi 19 août l’organisation d’un nouveau scrutin présidentiel en Biélorussie, après la réélection, le 9 août dernier d’Alexandre Loukachenko.

Depuis 11 jours des manifestations ont lieu dans le pays pour dénoncer des dégâts graves lors de l’élection.

Les représentants de 27, ont échangé, lors d’un sommet extraordinaire organisé par visioconférence en raison de la crise du coronavirus. La chancelière allemande Angela Merkel s’est exprimée à l’issue de cette rencontre virtuelle, indiquant que l’union européenne était « du côté des manifestants pacifiques ». « Nous ne doutons pas qu’il ait eu des fraudes massives », a-t-elle ajouté.

Celle-ci a réclamé au nom de l’Union européenne, que le gouvernement d’Alexandre Loukachenko mette fin aux violences contre les manifestants, alors même que le dirigeant avait demandé ce mercredi aux forces de l’ordre de mettre fin à la contestation. Des médailles ont été distribuées aux responsables des services qui ont réprimé les manifestations.

« L’union européenne veut apporter son soutien à l’opposition mais la Biélorussie, doit suivre sa propre voie. Il ne peut y avoir d’ingérences extérieures », a précisé la chancelière.

Le président lituanien, Gitanas Nauseda, a poursuivi, indiquant que les 27 jugent « qu’un nouveau scrutin est nécessaire ».

Le président du conseil européen Charles Michel a déclaré pour sa part que « la présidentielle, n’était ni libre ni équitable et nous ne reconnaissons pas le résultat ». Ce mercredi matin, la cheffe de l’opposition Svetlana Tikhanovskaïa, avait demandé, via un message vidéo diffusé sur YouTube à l’UE de rejeter les résultats du scrutin.

« L’UE va sanctionner les responsables des fraudes et des violences », a assuré Charles Michel.