L’officier malien Assimi Goita s’est autoproclamé, mercredi, chef de la junte, au lendemain du coup d’État qui a renversé le président Keïta.
Le colonel a affirmé sa volonté d’assurer « la continuité des services de l’État ». Dans la foulée, la coalition d’opposition du M5-RFP a déclaré qu’elle était prête à élaborer avec la junte une transition politique.
« Le Mali n’a plus droit à l’erreur. » Entouré de militaires armés, le colonel Assimi Goita, s’est présenté, mercredi 19 août, comme le chef de la junte, au lendemain du coup d’État qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et son Premier ministre. « Je me présente : je suis le colonel Assimi Goita, le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) », a-t-il déclaré à la presse en fin d’après-midi.
« Le Mali se trouve dans une situation de crise socio-politique, sécuritaire. Nous n’avons plus le droit à l’erreur. Nous, en faisant cette intervention hier, nous avons mis le pays au-dessus (de tout), le Mali d’abord », a-t-il affirmé.
Un peu plus tard, la coalition d’opposition à IBK s’est félicitée du coup d’État militaire de la veille, estimant qu’il avait « parachevé » sa lutte pour obtenir le départ du président. Elle s’est déclarée prête à élaborer avec la junte une transition politique.
La coalition du M5-RFP « prend acte de l’engagement du CNSP d’ouvrir une transition politique civile », a-t-elle indiqué dans un communiqué. Elle « entreprendra toutes les initiatives » pour « l’élaboration d’une feuille de route, dont le contenu sera convenu avec le CNSP et toutes les forces vives du pays ». Elle s’est dite prête à fêter vendredi « la victoire du peuple malien ».