Les autorités rivales en Libye ont annoncé séparément vendredi l’organisation d’élections prochainement et la cessation de tous les combats sur le territoire, une « entente » saluée par l’ONU.
Fayez al-Sarraj, chef du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, a appelé à la tenue d' »élections présidentielles et parlementaires en mars prochain sur une base constitutionnelle qui bénéficie du consensus de tous les Libyens », selon un communiqué publié sur Facebook.
De son côté, Aguila Saleh, président du Parlement, basé dans l’Est du pays, a lui annoncé dans un communiqué distinct des élections, sans avancer de date, et demandé à « toutes les parties » d’observer « un cessez-le-feu immédiat et l’arrêt de tous les combats sur tout le territoire libyen ».
Aussitôt après la diffusion des communiqués, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays a envisagé de déployer des troupes en Libye voisine, s’est félicité de l’annonce des autorités rivales.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à de multiples conflits et à une lutte d’influence entre deux autorités rivales: le (GNA), et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est qui a le soutien d’une partie du Parlement élu et notamment de son président, Aguila Saleh.
Le GNA, appuyé par Ankara, a réussi à repousser une offensive du maréchal Haftar lancée en avril 2019 contre Tripoli, reprenant en juin le contrôle de l’ensemble du nord-ouest du pays.