Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en charge de contrôler les activités nucléaires en Iran, se rendra en République islamique « cette semaine », a annoncé samedi l’ambassadeur iranien auprès de l’agence sur son compte Twitter.
« Nous espérons que cette visite conduira à une coopération mutuelle renforcée », a déclaré Kazem Gharibabadi.
Le président de l’organisation internationale, Rafael Grossi, a peu après confirmé cette information via le réseau social.
« Je me rendrai à Téhéran lundi pour des réunions avec les autorités iraniennes afin de répondre aux questions en suspens liées aux garanties en Iran » a-t-il indiqué.
« J’espère établir un dialogue direct, fructueux et coopératif. Cela est nécessaire », a-t-il précisé.
La semaine dernière, M. Grossi a déclaré aux journalistes que Téhéran n’avait toujours pas autorisé les demandes d’accès à plusieurs sites déposées par l’AIEA.
« Mais nous y travaillons », avait-il déclaré, tandis que le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a exhorté Téhéran à fournir à l’AIEA « sa coopération complète, transparente et immédiate ».
Les Etats-Unis ont par ailleurs formellement activé jeudi à l’ONU le mécanisme dit « snapback » au titre de « participant » à l’accord sur le nucléaire –conclu en 2015 entre l’Iran et la communauté internationale– pour réclamer le rétablissement des sanctions internationales contre Téhéran, accusé d’avoir violé ce pacte.
Ils se sont toutefois immédiatement heurtés au refus catégorique de leurs alliés européens et des autres grandes puissances.
« Nous n’avons besoin de la permission de personne pour lancer le +snapback+ », a dit à des journalistes Brian Hook, l’émissaire américain pour l’Iran. « L’Iran viole ses engagements en matière de nucléaire. Les conditions pour lancer le +snapback+ sont là », a-t-il insisté.