Houssame Hatri, condamné par contumace en 2018 en France à 16 ans de prison pour une agression antisémite avec viol en 2014, a été interpellé en juillet en Algérie, a-t-on appris mercredi de sources proche du dossier et judiciaire.
Le jeune homme de 24 ans de nationalité franco-algérienne, en fuite lors de son procès, a été arrêté le 23 juillet par la police algérienne à Maghnia (nord-ouest) et incarcéré, selon la source proche du dossier.
Il sera rejugé en Algérie – qui n’extrade pas ses ressortissants comme la grande majorité des pays – pour ce crime, a-t-elle précisé.
Le fugitif avait été localisé à Maghnia dès février grâce aux écoutes et aux surveillances réalisées auprès de son entourage par les enquêteurs français de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF), saisie en janvier.
Le 1er décembre 2014, Laurine et son compagnon d’alors Jonathan, de confession juive, avaient été agressés par trois hommes, qui les avaient ligotés, bâillonnés avant de fouiller l’appartement à la recherche d’argent liquide, sous prétexte que « les juifs, ça met pas l’argent à la banque ». Les agresseurs avaient aussi menacé de les « buter ». La jeune femme avait été violée par l’un d’eux.
Houssame Hatri s’était lui amusé à lâcher des couteaux sur le dos de Jonathan « pour (ses) frères en Palestine », avant de jeter au sol des symboles juifs et de proposer de les « gazer » à la lacrymogène.
A la suite de cette agression, le ministre de l’Intérieur de l’époque Bernard Cazeneuve avait fait de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme une « cause nationale » du gouvernement.