La victime du tir policier à Kenosha portait un couteau

Le Noir Jacob Blake, grièvement blessé dans une nouvelle bavure policière à Kenosha, avait prévenu les policiers qu’il était en possession du couteau.

Selon un communiqué diffusé mercredi par le Département de la justice de cet Etat du nord des Etats-Unis, la police avait été envoyée sur les lieux, dans la ville de Kenosha, à la suite d’un appel d’une femme disant que «son petit ami» était chez elle et «n’était pas censé» s’y trouver. Une fois sur place, les agents ont, «sans succès», «tenté d’arrêter» M. Blake à l’aide d’un taser.

Le père de famille de 29 ans les avait prévenus qu’il «était en possession d’un couteau», affirment les autorités locales. Les enquêteurs ont retrouvé un couteau sur le plancher du véhicule, dans lequel ne se trouvait aucune autre arme.

Le policier ayant tiré à sept reprises dans le dos du jeune homme a pour l’instant été mis à pied avec l’un de ses collègues.

Trois mois après la mort de George Floyd, un quadragénaire noir asphyxié sous le genou d’un policier blanc à Minneapolis, la colère est de nouveau vive aux Etats-Unis face au racisme et aux violences policières.

Par solidarité, plusieurs joueurs de basket-ball, à commencer par ceux de l’équipe voisine de Milwaukee, ont décidé de boycotter des rencontres, obligeant la NBA à reporter trois matches de play-off prévus mercredi.

Reflet d’une colère grandissante, les cortèges ont dégénéré chaque nuit en violences à Kenosha, avec des heurts entre les protestataires et les forces de l’ordre et de nombreuses dégradations. Malgré un couvre-feu, le déploiement de 250 soldats de la garde nationale et les appels au calme lancés par la famille de Jacob Blake, ce scénario s’est répété dans la nuit du 26 au 27 août.