« Quand vous choisissez de gouverner par la violence, les citoyens sont dans un sale État ».
C’est ce qu’on pouvait lire sur l’une des banderoles brandies par les manifestants, ce samedi matin, à Tarbes (Hautes-Pyrénées), lors d’un rassemblement d’une centaine de « gilets jaunes ». Une manifestation pour dénoncer la « violence de l’État et policière ».
Jérôme Rodrigues, une des figures du mouvement, devenu l’un des symboles des violences policières contre les « Gilets jaunes » après la perte de son œil droit en janvier 2019, était présent dans le cortège. Les manifestants ont marché derrière d’autres mutilés, dont Gwendal Leroy, éborgné en janvier 2019 à 27 ans lors d’une manifestation à Rennes.
« On nous présente comme des casseurs, c’est faux. Je suis là pour qu’on nous reconnaisse en tant que blessés politiques par arme de guerre, c’est une question de morale », a-t-il affirmé. Au chômage depuis sa blessure, qu’il impute à un tir de grenade et avant laquelle il envisageait d’être gendarme, ce « Gilet jaune de la première heure » affirme attendre « sans illusions » les suites d’une plainte déposée contre X et l’État.
Le rendez-vous, avant une nouvelle manifestation à Paris prévue le 12 septembre, était organisé par des militants locaux, à l’occasion d’une visite de David Libeskind, avocat au barreau de Paris et défenseur de « Gilets jaunes ».