Entre 200 et 300 personnes « anti-masques » se sont rassemblées dans le calme à Paris.

L’une des premières mobilisations des opposants au port du masque n’a pas eu un grand succès à Paris. Alors que plus de 18 000 personnes se sont réunies à Berlin samedi, elles n’étaient que 200 à 300 dans le même temps dans la capitale française, a constaté l’Agence France-Presse.

Réunis à partir de 13 heures place de la Nation, ces opposants, qui ont reçu le soutien de quelques Gilets jaunes, ont notamment accusé le gouvernement de « manipuler les gens par la peur » et d’imposer le masque dans plusieurs grandes villes « sans aucune justification scientifique ».

Les manifestants ont rapidement été encerclés par plusieurs dizaines de policiers, dont certains ont dressé des contraventions de 135 euros pour non-port du masque. « Les gens ne veulent pas du masque, ils ne le portent que parce qu’ils ont peur de prendre une amende », a déclaré au micro l’un des manifestants sous les applaudissements. Sophie, une Parisienne proche de la cinquantaine, est venue manifester pour « la liberté de choisir ». « Je suis simplement une citoyenne en colère contre les mesures liberticides qui n’ont aucune justification médicale », dit-elle.

« Pourquoi y a-t-il cette obligation, alors que malgré la multiplication des cas de contamination, il n’y a pas plus de monde à l’hôpital ? », ajoute-t-elle. À côté d’elle, des manifestants brandissent des pancartes proclamant « Stop au mensonge et à la corruption » ou « L’État profond ne passera pas ». « Il y a un mensonge quelque part car au début, ils disaient qu’il ne fallait pas mettre de masque. On veut savoir pourquoi cette incohérence », a dit Saïd, 53 ans, venu de Bagneux, dans les Hauts-de-Seine.

« Il n’y a pas de preuves scientifiques de l’utilité du port du masque à l’extérieur. Le Covid-19 n’est pas assez dangereux, il tue surtout des gens de plus de 60 ans », affirme Anaïs, 26 ans, étudiante en sociologie. Parmi les manifestants se trouvent plusieurs Gilets jaunes qui ont exprimé leur solidarité et notamment critiqué le fait que le masque n’est pas gratuit. « C’est une justification de plus pour ne pas l’imposer et faire payer le peuple », a expliqué l’un d’eux.