L’armée indienne a accusé lundi la Chine de mouvements «provocateurs» à la frontière contestée entre ces deux pays dans l’Himalaya, après un affrontement meurtrier entre leurs deux armées à la mi-juin.
Le ministère indien de la Défense a indiqué que ces incidents étaient survenus samedi soir dans la région du Ladakh, sans toutefois dire si le secteur avait de nouveau été le théâtre d’affrontements.
L’armée chinoise a «réalisé des mouvements militaires provocateurs pour changer le statu quo» à la frontière, a-t-il dit, en précisant que les deux parties avaient lundi des entretiens.
Des troupes des deux nations les plus peuplées du monde se sont affrontées le 15 juin lors d’un corps-à-corps d’une extrême violence dans une vallée disputée du Ladakh (nord de l’Inde), première confrontation meurtrière entre leurs armées en 45 ans.
Le choc a fait 20 morts côté indien, et un nombre inconnu de victimes dans les rangs chinois. Le décès des soldats indiens a suscité une vague d’indignation en Inde et provoqué une poussée de fièvre antichinoise, mettant le gouvernement nationaliste hindou sous pression.
New Delhi et Pékin se sont renvoyé la responsabilité de ces affrontements. Les armées des deux pays ont envoyé depuis juin des dizaines de milliers de soldats en renforts dans la région.
Les discussions militaires et diplomatiques pour faire retomber les tensions semblent actuellement dans une impasse.
Le communiqué indien affirme que les soldats de l’Armée populaire de libération (APL) chinoise ont «enfreint le consensus» visant à apaiser la situation frontalière.
«Les militaires indiens ont anticipé ces activités de l’APL sur la rive sud du Lac de Pangong Tso, ont pris des mesures pour renforcer nos positions et déjouer les intentions de la Chine de changer unilatéralement la situation sur le terrain», a poursuivi le ministère indien.