Le procès « Charlie Hebdo » hors normes se tients à Paris

Le procès des attaques terroristes à Charlie Hebdo, à Montrouge et à l’Hyper Cacher s’ouvre, mercredi, devant une cour d’assises spéciale à Paris.

Les quatorze individus qui vont être jugés jusqu’au 10 novembre sont soupçonnés d’avoir été, à des degrés divers, des soutiens des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly. France 24 fait le point.

Plus de cinq ans après les attentats de janvier 2015, qui ont coûté la vie à 17 personnes à Paris et à Montrouge, un procès d’ampleur s’ouvre, mercredi 2 septembre, dans la capitale française. Pendant plus de deux mois, quatorze individus – dont trois absents – vont être jugés devant une cour d’assises spéciale. Ils sont soupçonnés d’avoir apporté une aide logistique aux terroristes Saïd Kouachi, Chérif Kouachi et Amedy Coulibaly.

Le procès, qui devait à l’origine se dérouler à partir du mois de mai dernier, a été reporté en raison de la pandémie de Covid-19. Il s’ouvrira finalement mercredi devant une cour d’assises spéciale, qui se réunira au deuxième étage du tribunal judiciaire de Paris.

Cette cour est “compétente pour statuer sur les crimes commis en matière de terrorisme et de trafic de stupéfiants en bande organisée”, selon le ministère de la Justice. À la différence d’une cour d’assises traditionnelle, elle ne comporte pas de jurés citoyens mais uniquement des magistrats.

La cour d’assises spéciale a vu le jour en 1986, après le procès du groupe terroriste d’extrême gauche Action directe au cours duquel des jurés avaient été menacés par les accusés. Mercredi, elle sera présidée par Régis de Jorna, un magistrat habitué de ce format judiciaire – il a notamment présidé plusieurs procès d’attentats corses.

Ce procès en matière de terrorisme s’annonce inédit par sa durée – plus de deux mois, 49 journées d’audience – et historique dans son déroulement. Quelque 144 témoins sont cités à l’audience, ainsi que 14 experts. Le procès sera couvert par 90 médias accrédités, dont 27 étrangers. Enfin, il s’agira du douzième procès filmé en France en vertu de son « intérêt pour la constitution d’archives historiques de la justice ».
DOSSIER : Charlie Hebdo