Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a assuré jeudi avoir la preuve que l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny a été «falsifié» par les Occidentaux afin de dissuader Moscou d’aide son allié suibissant un puissant mouvement de contestation.
Cette allégation intervient après l’annonce par la chancelière allemande mercredi qu’Alexeï Navalny, hospitalisé à Berlin dans le coma après avoir fait un malaise dans un avion en Sibérie, avait été empoisonné par un agent neurotoxique «de type Novitchok».
Les Occidentaux ont pressé Moscou de s’expliquer, le Kremlin assurant pour sa part ne voir «aucune raison» d’accuser l’Etat russe et exhortant à ne pas tirer de «conclusions hâtives» sur l’empoisonnement de son principal adversaire politique.
Recevant le premier ministre russe à Minsk jeudi, Alexandre Loukachenko a assuré que ses services de renseignement ont «intercepté» un appel téléphonique entre Varsovie et Berlin, qui prouverait que le cas d’Alexeï Navalny est une «falsification».
«Il n’y a pas eu d’empoisonnement de Navalny», a lancé le président bélarusse devant son homologue Mikhaïl Michoustine, le visage impassible. «Ils l’ont fait, et je cite, pour dissuader Poutine de mettre son nez dans les affaires du Bélarus», a ajouté M. Loukachenko.
Sans donner davantage de détails, il a dit qu’il transmettrait la transcription de cet appel aux services de sécurité russes.